AU THÉÂTRE AVEC JEAN-CLAUDE BAUDRACCO
Hier, je me rends au théâtre de l'étoile à Chateaurenard. Mon ami Jean-Claude Baudracco y présente « César », le troisième volet de la trilogie marseillaise. Je vais directement dans les coulisses. Je rencontre Olivier Cabassut. Je lui demande où je peux trouver Jean-Claude, ou Diane, ou Julien. Ils me dit qu'ils ne sont pas là. Je suis un peu surpris, et voilà qu’apparaît Jackie Carrière. On s'embrasse. Je vous le dis : cette Jackie, je l'adore. Et pourtant, voici quelques mois j'ai eu envie de la gifler. Je ne plaisante pas. J'ai eu vraiment envie de la gifler. Cette envie, extrêmement forte, pratiquement irrépressible, m'était venue en la voyant interpréter le rôle de madame Mazel dans « La fille du puisatier ». Elle était alors tellement ignoble que pendant quelques secondes j'ai oublié l'actrice et ressenti ce désir de gifler madame Mazel. C'est dire à quel point Jackie est une grande comédienne.
A son tour, Jackie me dit que Jean-Claude, Diane et Julien ne sont pas là, mais que, par contre, César, Marius et Fanny sont bien présents. Je suis rassuré.
Vous croyez que je divague ? Pas du tout. Le niveau de cette troupe est tel que les acteurs ont véritablement intégré les personnages de Pagnol. La réalité et la fiction ne sont plus véritablement tranchés. Il y a là comme un flou artistique délicieux. J'ai parfois envie de demander à Diane si elle a vendu beaucoup de coquillages, la veille, à Julien s’il veut bien m'emmener à la pêche cette fin de semaine, et à Jean-Claude combien il a engueulé de clients dans la demi-heure.
Je m'installe dans la salle et j'attends que le rideau se lève. Je suis déjà à Marseille, sur le Vieux Port.
Je vous raconterai la suite demain...
