

Yves Michel
Mémoires d'un baladin
Lire ce livre n’est absolument pas une obligation. Tu as certainement mieux à faire que d’occuper tes loisirs à un sujet si frivole et si vain. Je suis moi-même la matière de mon livre, c’est dire le peu d’intérêt qu’il peut présenter Ce ne sont que, bien humblement, les « mémoires d’un baladin ».


L'arche
Cette histoire se passe quelque part sur les monts du Vaucluse, non loin de chez moi, au début du vingtième siècle.
Ce n’est pas une fiction. Tous les événements rapportés ici ont bien eu lieu. C’est mon grand-père qui racontait cette histoire au temps de mon enfance. Bien sûr, il ne la racontait pas de façon linéaire comme je le fais aujourd’hui, mais par bribes, sans aucune chronologie, au hasard des veillées, des promenades dans les collines, des discutions avec ma grand-mère devant la cheminée, ou avec mes oncles lors des fêtes familiales.
J’ai donc rassemblé tous ces souvenirs épars pour en faire un récit, comme Homère l’avait fait pour l’Iliade et l’Odyssée – et c’est pour cela que j’ai appelé le héros de l’histoire Ulysse.
Il fut un temps où j’allais presque chaque jour passer une heure ou deux dans les ruines de « La Tuilière ». Et j’y voyais les ombres de ces hommes et de ces femmes dont mon grand-père avait gardé le souvenir, qu’il avait connus personnellement, et qu’il garda vivants en lui toute sa vie (alors qu’il ne parla jamais à personne de ses quatre années de guerre).

Les Templiers parmi nous
Le titre de ce livre est très sérieux. Le contenu ne l’est pas du tout.
Les personnages qui s’y trouvent sont pour certains fictifs. Mais d’autres ont existé ou existent encore. Pour ces derniers, je tiens à préciser que s’ils se trouvent là (dans des situations de pure imagination, je le certifie) c’est parce que je les aime. Pour d’autres qui ne s’y trouveraient pas, qu’ils n’aillent pas s’imaginer que c’est parce que je ne les aime pas, Non, tout simplement ma paresse naturelle, au bout d’un certain nombre de pages, me pousse vers le hamac suspendu à l’ombre de mes bananiers ; et en aucun cas je ne voulais écrire une saga dans le genre du "Saigneur des agneaux".

Promenade avec un rêveur

La fabuleuse histoire du Jazz
Tout jeune, Yves Michel est tombé dans le Jazz, comme Obélix dans la potion magique. Dans le Vrai Jazz ! Celui qui provoque une irrésistible envie de danser et se joue avec le sourire. Celui de la joie de vivre. L’histoire qu’il raconte ici, des champs de coton aux bordels de la Nouvelle-Orléans, jusqu’à Harlem, en passant par Chicago et ses gangsters, est émaillée de noms qui sonnent comme des appels de cuivres : Louis Armstrong, Duke Ellington, Count Basie, Ella Fitzgerald, Billie Holiday, Fats Waller…
« Je suis un homme vulgaire, mais ma musique ne l’est pas. »
C’est ainsi que Mozart se présentait. Et c’est pour ça aussi qu’on l’aime. Dès qu’il s’agit de génies nous nous trouvons souvent écrasés par l’immensité des personnages et c’est parfois très difficile de les ramener au niveau de l’humain. Ce qui ne se produit jamais avec Mozart. Il est un homme, avec ses passions, ses fantasmes, ses défauts et ses qualités, et il tient à le faire savoir. Il n’est ni philosophe, ni prophète, ni révolutionnaire. Il est musicien. Il est LA MUSIQUE. Constance lui fait une fellation pendant qu’il compose.
Il est le plus grand musicien que la terre ait connu.
Jean de La Fontaine pourrait presque se présenter de la même manière. Son génie le placerait à des hauteurs inaccessibles si l’homme n’était sans cesse à notre niveau, par son humour, sa façon de ne jamais se prendre au sérieux, ses défauts qu’il ne tente jamais d’occulter, sa fidélité en amitié, sa frivolité en amour, et ses distractions légendaires.

Robinson 2800
L'année 2800 de notre ère, un vaisseau spatial venant de la planète Terre, via la planète Aljera, se trouve en perdition dans une tempête de météorites.
Jonas, l'enfant noir, se retrouve seul sur une planète inconnue. Et l'histoire recommence.

Les lettres de Mucunutan
Lui et Moi
Ce n’est pas LUI qui a eu l’idée d’écrire ce livre. C’est MOI. Comme je ne sais pas écrire, c’est donc LUI qui l’a fait. Mais tous les mots sont de MOI. Bien sûr c’est LUI qui l’a signé. Mais je ne lui en veux pas. Entre LUI et MOI, ces petites choses n’ont aucune importance. LUI ou MOI, c’est du pareil au même. J’ai fini par croire que j’étais un peu LUI, et parfois je me demande s’il ne se prend pas pour MOI de temps en temps.

Bubu, l'ignoble
Charles Bubu, l'ignoble, le pachyderme, le gros dégueulasse, a hérité de sa tante Fifine un terrain planté d'amandiers, en plein
milieu du village, entre l'école, la mairie et le bureau de poste, ainsi qu'une maison fort délabrée. Et pendant qu'il démolit la maison pierre à pierre pour découvrir un hypothétique magot caché par sa tante, il transforme peu à peu, avec l'aide de ses amis gitans, le terrain d'amandiers en véritable décharge publique où viendront s'amonceler les immondices les plus divers. Les perceptions olfactives du village sont en danger et la moralité publique menacée.

Les hommes de la rivière
Une rivière. Une rivière qui depuis des millénaires fait vivre une communauté de pêcheurs. Et voilà qu’un jour, sans raison apparente, ni pollution, ni vandalisme, cette rivière se couvre de poissons morts. Elle devient comme une femme dont le ventre s’est asséché. On est dans les années qui suivent la grande guerre.
Gilles, un des pêcheurs, désœuvré, découragé, ne croyant plus à rien, passe ses nuits sur la rivière, allant sur sa barque à fond plat d’un îlot à l’autre, dormant dans des cabanons désaffectés ou à la belle étoile. Une nuit, il voit sortir de l’eau une femme, entièrement nue, la plus belle qu’il n’ait jamais vue. Elle se donne à lui, mais sans vouloir dévoiler son nom, ni d’où elle vient, ni où elle habite. Pendant des mois, chaque soir, les deux amants se retrouvent pour ne se séparer qu’au petit matin.
Un jour, au fond de l’eau, sur un lit d’algues vertes, Gilles découvre une antique statue de marbre blanc, la statue d’une femme nue, grandeur nature, et qui représente cette femme qu’il rencontre chaque soir en chair et en os.

Mémoires d'un santonnier
J’ai été élevé par mes grands-parents. À l’époque, ça n’avait rien d’exceptionnel, le rôle évident des grands-parents étant d’enseigner aux petits-enfants ce que les parents n’avaient pas le temps de leur enseigner.
Cette loi toute naturelle paraît bien démodée aujourd’hui. Et c’est bien dommage. Je n’aurais jamais pu savoir le peu que je sais si je n’avais pas forcé l’équerre de mes jambes pour suivre le pas large et assuré de mon grand-père. Il m’a appris, surtout, à me faire du plaisir avec des choses simples, comme une mie de pain qu’on mâche longtemps, avec beaucoup de salive, une pipe qu’on fume à petites bouffées, une minute d’éternité devant l’eau claire de la rivière.

Kaléidoscope
J’ai réuni ici quelques textes écrits entre 1960 et1965. C’était il y a bien longtemps et j’étais bien jeune. Le temps passe ; et il passe à une vitesse folle. Le vieux monsieur d’aujourd’hui contemple avec étonnement, et peut-être un peu de nostalgie, ces petites nouvelles écrites il y a soixante ans par un tout jeune homme.. J'avais quinze ans.