PRÉFÉRENCE NATIONALE OU PAS ? LA QUESTION QUI DÉRANGE.

Depuis bientôt quatre-vingts ans, c'est la première fois que je m’intéressais à une élection présidentielle. Jusqu'à présent je n'avais jamais eu vraiment de temps à consacrer à cette occupation quelque peu futile et vaine.

Cette fois, bénéficiant du temps accordé, bien involontairement, par l'âge, j'ai suivi la comédie de plus près, et je dois avouer que je me suis vraiment diverti. Guignol à côté c'est la barbe à Claudel.

J'ai appris des tas de choses sur le monde qui m'entoure (vous me direz qu'il était temps – mais que voulez-vous ; mieux vaut tard que jamais). Résultat des courses : j'ai fait des découvertes stupéfiantes sur le monde qui m'entoure, et je me suis également aperçu que je ne me connaissais pas autant que je le croyais. Connais-toi toi-même disait l'autre. Eh bien j'étais loin du compte, j'avais encore à apprendre sur ce sujet éminemment personnel ; MOI.

Étant donc tout neuf dans la farce politique, j'ai surpris petit à petit quelques traits de mon caractère jusqu'alors ignorés, quelques petites choses qui m'ont laissé bouche bée (j'allais écrire le cul par terre, et puis je me suis rappelé que Facebook à ses sources dans un pays où règne un puritanisme pur et dur qui pour la seule utilisation du mot cul pouvait me fermer mon compte – Ici, impression papier, que l'Oncle Sam aille se faire voir ! J'écris à volonté : cul, cul, cul...).

Revenons au sujet. Ainsi, je viens de découvrir que « la préférence nationale » était un crime ignoble, abject, sordide. Jusqu'alors j'avais toujours pensé le contraire. Eh bien non, c'est en fait une ignominie qui fait faire une grimace de dégoût à tous ceux qui trouvent cette tare chez vous ; tare qui, pour mon cas, m'avait toujours paru être une qualité.

Surpris, interloqué, J'en vins à la phase de remise en question.

Je me suis interrogé :

Si deux personnes se noient devant vous. L'un d'eux est votre fils, l'autre un parfait inconnu. Vous n'avez possibilité de n'en sauver qu'un seul. Lequel des deux allez-vous donc sauver ? Allez ! Répondez ! Ne jouez pas les hypocrites ! Arrêtez de tripoter votre badge de « Ne touchez pas à mon pote ». Ne vous défilez pas, bande de trous du c... ! (vous avez remarqué les points de suspension?) Préférence familiale (nationale) ou pas ? Voyons voir qui aura le courage de répondre.