LE SEXE
La sexualité (à ne pas confondre avec l'instinct de procréation) est la plus belle invention de l'être humain. Tu peux peindre tous les plafonds des chapelles sixtines, sculpter tous les penseurs, composer toutes les neuvièmes symphonies, jamais tu n'arriveras à ce degré de perfection esthétique : un homme et une femme engagés dans la quête du plaisir. Faire l'amour ! Déjà cette expression est sublime. Elle n'est dénigrée que par les coincés de la libido, les puritains obtus, les culs bénits hypocrites, les hommes à qui l'on a fait peur dans leur jeunesse en leur faisant croire que la masturbation rendait sourd, et les femmes à qui on a inculqué la honte du clitoris et qui à la seule idée d'y porter la main voient déjà les portes de l'enfer s'ouvrir devant elles. La sexualité n'est pas innée. Elle s'apprend. C'est un travail de tous les jours, une recherche toujours renouvelée. Elle n'a pas d'âge. C'est aussi beau un couple de 70 ans mettant leur savoir en pratique, qu'un couple d'adolescent à la découverte. Il y a 1600 ans, l'empereur Constantin en imposant par la force les terribles prescriptions de la bible et en détruisant les temples de Cupidon-Eros et de Vénus-Aphrodite, a castré l'humanité, lui a fait honte de la plus belle conquête de l'homme et de la femme : le sexe. Nous croyons que nous arrivons peu à peu à nous extirper de la gangue sordide, mais ce n'est pas gagné. l'obscurantisme, tel le phœnix, renaît sans cesse de ses cendres.
